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roman

  • La Compagnie Blanche d’Arthur Conan Doyle

    Le roman se situe à une période sombre du Moyen Âge, soit la guerre de Cent Ans. Ce conflit était, à ses débuts, une guerre de succession, qui s’est vite changée en pillage civile. À cette époque, il y avait de nombreuses compagnies composées de mercenaires et engagées par des seigneurs pour y faire la guerre. La Compagnie Blanche imaginée par Conan Doyle est l’une de ces grandes compagnies. Le talent de l’auteur nous fait immédiatement replonger dans cette époque. En fier Anglais, il dépeint une compagnie composée d’archers, la grande force de l’armée anglaise. Bien que l’époque soit noire, le roman dépeint le bonheur de vivre. Au cœur du Moyen Âge recréé par l’auteur se trouve le code de chevalerie auquel doivent se conformer les membres de l’expédition. L’amitié et l’amour sont omniprésents dans l’intrigue, car ce sont les deux éléments qui lient les membres de la compagnie. Mais par moment, l’histoire est sombre. La pauvreté des paysans et des villageois du sud de la France, éprouvés par plus de 30 ans de guerre, est dépeinte d’une façon admirable. On assiste même à une révolte de paysans contre leurs seigneurs. Les serfs en ont marre du conflit et des tributs à payer pour qu’ils puissent guerroyer. La répression sera terrible…

  • Encabanée par Gabrielle Filteau-Chiba

    Après avoir refermé le roman d’Anne Hébert, Gabrielle Filteau-Chiba rapatrie ses crayons, respire un grand coup et prend une décision irrévocable : quitter Montréal. Quitter la ville, la morosité, les files indiennes, les soucis d’apparence et de performance. Partir loin, creux dans le bois, dans un camp forestier de Kamouraska. S’encabaner.

  • Au pays des choses dernières : le voyage d’Anna Blume de Paul Auster

    L’intrigue du roman repose sur la quête d’Anna Blume, jeune fille de 19 ans qui part à la recherche de son frère William, envoyé plus tôt dans une ville lointaine en tant que journaliste et qui ne donne plus de signe de vie depuis des mois. Après un long voyage, lorsqu’elle parvient jusqu’à la ville en question, celle-ci ne ressemble en rien à ce qu’elle avait imaginé. Anna découvre un paysage de pierres et de ruines où règnent la violence, la misère et la mort. La ville l’emprisonne dans ses griffes et elle doit trouver le moyen d’y survivre. Ceci dit, le contexte apocalyptique est traité par Paul Auster avec originalité. Pas de surabondance d’événements destructeurs ni de combats démoniaques : l’auteur joue plutôt avec la précarité du monde et sa disparition – à l’origine, le roman porte le titre The Country of Last Things. Les objets disparaissent d’abord littéralement, puis c’est au tour des mots qui les désignaient de tomber dans l’oubli; la mémoire et le langage s’érodent eux aussi.

  • « Frankenstein lui a échappé » d’André Caron

    Cette année marque le bicentenaire de la publication de Frankenstein ou le promothée moderne de Mary Shelley. Qu’on l’ait apprécié ou non, ce roman gothique est devenu un monument de la littérature anglo-saxonne. C’est que le roman a rencontré, dès sa parution, un immense succès. S’est ensuivie, tout au long du XIXe siècle, une panoplie de pseudo-adaptations au théâtre. Le XXe siècle n’est pas en reste : dès 1910, Thomas Edison en produit la première adaptation cinématographique (les curieux peuvent d’ailleurs visionner facilement ce court métrage sur la Toile). Au total, à partir de cette date et ce jusqu’à nos jours, le savant et sa créature se retrouveront plus de 150 fois à l’écran.

  • Les huit montagnes de Paolo Cognetti

    L’ouvrage de Cognetti est un pur délice par son histoire simple, mais empreinte d’une grande humanité. Voici un résumé de l’histoire. Pietro, enfant de 11 ans, vivant à Milan, passe ses étés dans la Vallée d’Aoste lorsque ses parents décident de faire l’acquisition d’une bicoque. Giovanni Guasti, le père de Pietro, est un homme taciturne et peu doué dans son rôle paternel. Toutefois, en montagne, le personnage de Giovanni prend une autre dimension. Passionné par les randonnées dans les hauts sommets, le père initie son fils à cette activité pour partager la découverte de paysages et faire corps avec la nature. Il pousse son fils dans ses limites physiques.

  • La disparition de Josef Mengele d’Olivier Guez

    Helmut Gregor, Fritz Ullmann, Fritz Hollmann et Peter Horchbichler. Ces différents noms convergent vers une seule et même personne, soit Josef Mengele, médecin au camp d’extermination d’Auschwitz de mai 1943 jusqu’à l’offensive de l’armée soviétique en janvier 1945. Les pseudonymes cités plus haut auront servi à Mengele pour fuir l’Europe et pour résider en Amérique du Sud durant des années.

  • Le roman noir d’Yves Ravey

    C’est l’histoire truculente de Marcello Martini, dont la vieille tante fortunée, négligée de visite depuis plus de 20 ans, l’informe de la fin de ses virements mensuels et de la possibilité qu’elle entrevoit de le déshériter. Cette menace à sa survie financière, après vingt années d’exil au Libéria, impose une visite à sa tante Vicky. Cet exil est en fait une fuite résultant de la condamnation d’un homme innocent incriminé par une lettre anonyme.

  • Aphélie de Mikella Nicol

    Troublée par la puissance de son désir pour cette femme, Aphélie réévaluera son existence au cours des semaines suivantes en réalisant que sa relation confortable avec Julien ne la satisfait plus. Lorsque s’ajoute à ces angoisses la disparition d’une personne qu’elle croit avoir aperçue un jour auparavant, la narratrice perd ses repères, jusqu’à ériger en symbole cette jeune femme volatilisée. Dès lors obsédée par les segments du téléjournal qui la concernent, Aphélie en viendra à projeter son propre mal-être sur cette inconnue, en fantasmant sur la liberté que lui procurerait, à elle aussi, une fuite délibérée.

  • Lovecraft : défense et illustration du genre fantastique

    Lovecraft entretient un rapport spécifique avec l’œuvre littéraire. Les questions focales innervant l’essai nous font voir que Lovecraft se préoccupe de la subjectivité du lecteur. Le texte est vu comme un produit de son interaction avec le lecteur : « Une grande œuvre du genre ne doit être jugée que par l’émotion produite, son intensité. Peu importe la façon et la manière dont cette émotion est amenée. Il n’existe qu’un seul critère permettant de détecter le vrai conte d’horreur fantastique : le lecteur a-t-il oui ou non été excité, effrayé, bref bouleversé réellement et dans le vrai sens du terme? » Une œuvre comme celle de Melmoth de Robert Mathurin, rattachée à la période tardive du roman gothique, possède, par exemple, le pouvoir de susciter la panique chez le lecteur. De plus, notons que Lovecraft semble reconnaître la fécondité potentielle de l’approche freudienne en matière de lecture. L’importance qu’accorde l’auteur de Providence aux affects du texte (la fascination du texte en tant qu’il touche le lecteur) semble le rapprocher de Freud qui n’a jamais dédaigné nommer l’effet produit en lui par un livre.

  • Bonne fête Bilbo!

    Bilbo est un humanoïde de petite taille ayant les pieds poilus et appréciant la bonne chère, qui menait une vie paisible dans sa demeure à Cul-de-Sac. Le cours de sa vie fut complètement bouleversé lorsque le magicien Gandalf l’embarqua dans une aventure avec une bande de nains. Bilbo quitta Cul-de-Sac et la Comté, exploit pour un Hobbit, combattit des trolls, rencontra des elfes et vola le trésor d’un dragon. Durant son aventure, il prit possession d’un anneau dont il ignora tout, à part qu’il pouvait le rendre invisible, et sur lequel reposait l’avenir de son monde.

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