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La plupart du temps je m’appelle Gabrielle de Stéfani Meunier
Tout en s’apparentant à un récit, le roman de Stéfani Meunier recèle bon nombre de monologues : tour à tour, les personnages de Gabrielle et de Jasmine parlent d’elles-mêmes et de leur passé. À coups de chapitres courts, le roman laisse place aux pensées vagabondes des protagonistes, à des retours sur certains événements du passé et à l’histoire de Jean et de Lougan, laquelle oscille entre le bonheur et le malheur. Toute la beauté du livre de Stéfani Meunier réside dans les parallèles qui existent entre les personnages et leur passé, et qui s’emboîtent pour créer un tout. La jeune fille raconte son enfance, l’histoire de ses »deux » mères et de son père doux et gentil, son refus de quitter le monde de l’enfance à tout jamais, etc. La mère fatiguée narre la vie qu’elle mène avec les jumeaux dysfonctionnels, tout en racontant sa vie d’avant lorsqu’elle habitait sur une île. Le thème du double revient constamment dans le récit, comme si chaque personnage en reflétait un autre.