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L’air que tu respires de Frances de Pontes Peebles
L’action se déroule au Brésil dans les années 30, où un couple de gens fortunés acquiert une plantation de cannes à sucre. Ils y emménagent avec leur fille unique, Graça. Cette dernière se lie d’amitié avec une jeune orpheline du nom de Dores, travaillant comme domestique sur la propriété. Ensemble, elles découvrent la musique, pour laquelle elles développeront une véritable passion.
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« La zone du dehors » d’Alain Damasio
a zone du dehors est un roman d’anticipation, de philosophie, de politique et de révolution. L’année où se passe l’histoire est très symbolique : la fiction nous projette cent ans après le fameux livre d’Orwell qui annonçait une société totalitaire. Vingt ans après sa parution, le roman écrit par Damasio est toujours criant de vérité. Sa façon de voir comment l’Humain agit face aux technologies, aux médias, aux rapports humains trouve des correspondances avec notre époque. Par l’intermédiaire du personnage du professeur de philosophie, Captp, Damasio fait référence à Nietzsche, à Deleuze, à Foucault et à Drakf (philosophe contemporain de l’histoire). Cette utilisation de la philosophie, loin d’être lourde, appuie les gestes de la Volte et justifie, jusqu’à un certain point, ses actions.
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«L’héritage et autres contes» de Ringuet
« Mind your own business ! » : nous comprenons la déroute d’Euchariste Moisan en visite chez son fils établi aux États-Unis. Un pays qui séduit plusieurs Canadiens-français en ce début de XXe siècle, des pauvres en quête de travail. Là-bas, certains sont contraints de modifier leur nom. Les Larrivière deviennent les River, les Leblanc, les White. L’anglais s’est mêlé au français derrière les dents en or d’Ephrem Moisan et le sens des affaires prend le pas sur les affaires de sens ; le fils d’Euchariste ne fait plus grand cas de la religion, tout enfant de Dieu qu’il est.
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La sélection jeunesse du mois de février (littérature jeunesse)
Un bonheur de lecture qui se passe de présentation! Comme plusieurs, j’attendais avec impatience l’arrivée de ce 4e tome. On y retrouve l’univers déjanté du psychologue clinicien Sauveur Saint-Yves et de ses patients. Rappelons que ce dernier, avec son fils de 9 ans, a ouvert sa maisonnée à un adolescent de 16 ans, un vieux légionnaire/gangster sans-abris, ainsi qu’à Louise Rocheteau et ses deux enfants, Paul (9 ans) et Alice (14 ans). Marie-Aude Murail possède un don réel pour s’adresser à la jeunesse. Elle le fait avec tant de sincérité et juste ce qu’il faut d’audace, sans oublier la narration qui nous emporte dès les premières pages. Comme vous le devinez sans doute, l’action ne manque pas au 12 rue des Murlins! Dès 12 ans.
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Freud wars : tuer le Père
Dans Freud warsiv, Samuel Lézé transpose ces résistances psychiques du côté de l’arrière-plan culturel où s’est effectuée une véritable levée de boucliers face au freudisme. De 1912 à 2012, des polémiques entourant la personnalité de Freud et la psychanalyse ont éclaté dans l’espace public. Que ce soit dans la presse américaine dans les années 1990 ou plus tard en France avec la publication du Crépuscule d’une idole de Michel Onfray, une critique freudienne s’est constituée et Lézé a décidé d’en présenter une analyse culturelle. En mettant en lumière le cycle polémique qui structure la « fortune critique » de Freud, Lézé fait émerger la figure de l’anti-freudien, à laquelle il impose un « démasquage » : l’anti-freudien « peut être un freudien défroqué ou repenti (comme Frederick C. Crews), un sceptique invétéré (comme Gérard Pommier) ou un positiviste (comme H. Eysenck) invoquant le bon sens, la modernité et la raison, ou encore un psychanalyste qui tente de séparer le bon grain de l’ivraie dans la fondation freudienne de la psychanalyse (comme Maria Torök)v. »
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Lovecraft : défense et illustration du genre fantastique
Lovecraft entretient un rapport spécifique avec l’œuvre littéraire. Les questions focales innervant l’essai nous font voir que Lovecraft se préoccupe de la subjectivité du lecteur. Le texte est vu comme un produit de son interaction avec le lecteur : « Une grande œuvre du genre ne doit être jugée que par l’émotion produite, son intensité. Peu importe la façon et la manière dont cette émotion est amenée. Il n’existe qu’un seul critère permettant de détecter le vrai conte d’horreur fantastique : le lecteur a-t-il oui ou non été excité, effrayé, bref bouleversé réellement et dans le vrai sens du terme? » Une œuvre comme celle de Melmoth de Robert Mathurin, rattachée à la période tardive du roman gothique, possède, par exemple, le pouvoir de susciter la panique chez le lecteur. De plus, notons que Lovecraft semble reconnaître la fécondité potentielle de l’approche freudienne en matière de lecture. L’importance qu’accorde l’auteur de Providence aux affects du texte (la fascination du texte en tant qu’il touche le lecteur) semble le rapprocher de Freud qui n’a jamais dédaigné nommer l’effet produit en lui par un livre.
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Les suggestions jeunesse d’Anabel
L’été s’en vient, c’est pourquoi notre libraire jeunesse Anabel Cyr-Bérubé vous a concocté une liste rigolote de différents livres qui saura plaire tant aux jeunes qu’aux plus vieux! Laissez-vous tenter par ses suggestions.
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Quelques coups de coeur en littérature jeunesse …
Petits et grands, amusez-vous à explorer de magnifiques planches thématiques sur les «Z’ANIMO» dans cet album aux dimensions et au graphisme impressionnants! Tentez de deviner à quels animaux appartiennent d’étranges paires d’yeux, des ailes colorées, des peaux, pelages et carapaces aux textures variées, etc. La deuxième partie du livre présente de courtes capsules d’information sur différentes espèces méconnues et rares : L’Aye-Aye, le Casoar à casque, l’Exocet, l’Hippocampe feuille… et bien plus encore!
Dès 3 ans.
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Lovecraft et Providence
9782809436365 Providence, tome 1 : La peur qui rôde | Panini Comics Lovecraft et Providence –… Read more
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À bas la lecture
Dans «À bas la lecture !», on découvre chaque page avec le sourire. La contradiction entre l’objet et son propos est une ruse des créateurs de l’ouvrage qui amuse et provoque immanquablement la curiosité du jeune public au premier regard. Le livre gagnera adroitement le cœur des plus récalcitrants et se laissera savourer par ceux qui sont déjà conquis par le plaisir de lire. Au final, on y découvre la lecture comme quelque chose de stimulant, d’intéressant, de rassembleur et d’essentiel, en évitant les formules stéréotypées ou le ton prescripteur.