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Lovecraft d’après Houellebecq
À l’âge de 16 ans, Michel Houellebecq découvre le mythe de Cthulu dans lequel est raconté le réveil de créatures puissantes et anciennes qui veulent régner sur le monde. L’adolescent est à la fois fasciné et terrifié. La lecture des nouvelles de Lovecraft est un choc pour lui et laisse l’impression la plus profonde. Plus tard, ces souvenirs de lecture l’inciteront à écrire une biographie sur celui qu’on qualifie de digne successeur d’Edgar Allan Poe.
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David Goudreault et la voie de la violence
« Ma mère se suicidait souvent. » Déjà, on comprend que tout ne peut qu’aller mal pour l’antihéros de La bête à sa mère, le premier et excellent roman de David Goudreault.
En effet, le narrateur annonce, dès le début, qu’il est suspecté du meurtre d’une personne encore non identifiée. Tout le roman sera consacré à sa version des faits, à sa description d’une vie qui aurait difficilement pu mener à autre chose qu’à la violence. -
André Belleau : être à l’écoute des mots
Décédé il y a 30 ans, l’essayiste André Belleau nous a légué quelques classiques de la littérature québécoise dont Surprendre les voix, réédité récemment dans la collection « compact » de Boréal. Fin analyste de la semiosis sociale, Belleau est avant tout un intellectuel engagé dans une réflexion touchant la philosophie du langage, la théorie littéraire et la culture québécoise. Dans l’optique qui est la sienne, surprendre les voix consiste à être à l’écoute de la polyphonie et des différentes instances narratives qui s’entrechoquent, des diverses voix qui se lèvent et qui s’arrachent la place de la mise en parole.