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Maggie Nelson : «Autobiographie d’un procès»
Trente-cinq après le violent assassinat de Jane Mixer, en 1969, on leur annonce la réouverture de l’enquête, encore irrésolue. Étant donné les avancées technologiques sur l’analyse des empreintes génétiques, des preuves accablent un nouveau suspect, dont le crime présumé avait été imputé jusqu’à présent à un tueur en série assez publicisé à l’époque. Ainsi Une Partie rouge œuvre sous-titrée « Autobiographie d’un procès », retrace d’abord comment l’auteure et son entourage ont vécu ce procès et l’engouement qu’il suscite dans les médias.
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Dirty Sexy Valley d’Olivier Bruneau
À la lecture de Dirty Sexy Valley, on a l’impression que son auteur, Olivier Bruneau, a visionné les films d’horreur américains de l’âge d’or du slasher (début des années 1980) et les films dits eurothrash (particulièrement du cinéma italien des années 70 et 80) en prenant soigneusement des notes. Comme si cela ne suffisait pas, l’auteur profite de la liberté relative que lui donne l’écriture et multiplie les effets gores, les scènes de sexe et les séances de torture à un rythme qui laisse le lecteur pratiquement essoufflé.
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Soft City, Pushwagner
Il suffit de jeter un œil à l’œuvre de Pushwagner, le peintre (site officiel : www.pushwagner.no), pour comprendre que la seule et unique bande dessinée qu’il ait réalisée dans sa carrière, Soft City, sera une singulière expérience. Les quelques tableaux et illustrations qu’on y retrouve sont de glaciales représentations d’une violente déshumanisation causée par la bureaucratie et ses avatars (blocs d’appartements, armée, etc.). Soft City s’inscrit dans la même lignée thématique.
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Suggestions de documentaires jeunesse
Les onglets de couleur permettent de reconnaître tout de suite le thème global auquel la planche fait référence, tel qu’indiqué par la légende en début d’ouvrage (jaune pour les habitats, orange pour les espèces et bleu pour les comportements et adaptations). Les renvois et onglets de couleur ont pour but de permettre au lecteur de naviguer par thématique ou sujet plutôt que de suivre l’ordre numéroté des planches. Malgré la quantité étonnante d’information, la présentation est suffisamment aérée et agréable à consulter.
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Catherine Poulain et la fièvre des pêcheurs
Évoluant aux côtés de personnalités plus ou moins taciturnes, Lili raconte son quotidien : la préparation des filets et des appâts, le nettoyage du pont, les repas rapides, les sommeils encore plus brefs et, évidemment, les séances de pêche souvent ardues. Grâce à une narration très concrète qui se lit presque comme un journal de bord, Catherine Poulain amène son lecteur dans le cœur même de l’action, tout en lui faisant découvrir avec poésie les paysages des côtes de l’Alaska.
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Wonder Woman : une mythologie du XXe siècle
Ce volumineux album contient 18 aventures de la princesse amazone, du tout premier récit complet publié à l’été 1942 jusqu’à un court épisode paru en 2015. Les récits ont été sélectionnés afin de représenter les diverses incarnations marquantes du personnage, de ses combats titanesques avec ses némésis traditionnelles aux combats cosmiques de la Ligue de Justice en passant par ses aventures plus mythologiques à la fin des années 1980. Ce qui rend cet ouvrage encore plus palpitant, c’est qu’il dresse en même temps un panorama de l’histoire des comics américains, les fameux âges de la bande dessinée super-héroïque : l’âge d’or (des années 1940 jusqu’aux années 1960), l’âge d’argent (fin des années 1960 et les années 1970), l’âge de bronze (années 1980) et l’âge des ténèbres (années 1990 : mentionnons que le nom donné à cette période n’a rien à voir avec une quelconque allusion à l’effervescence artistique, mais réfère davantage aux thématiques explorées).
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Simon Boulerice et «l’enfant mascara»
L’enfant mascara a valu à son auteur, Simon Boulerice, d’être finaliste au Prix Espiègle 2017 qui est attribué par les bibliothèques scolaires du Québec. S’étant inspiré de faits réels, Boulerice nous met dans la tête du jeune Larry King, un enfant né dans le mauvais corps et malheureusement victime d’un meurtre sordide de nature homophobe et transphobe. Le 12 février 2008, Larry King dit Leaticia Queen, est tué(e) par son camarade de classe Brandon McInerney, qui lui tira deux balles dans la tête. Queen succomba à ses blessures le lendemain et son bourreau fut entre-temps arrêté. Cependant, ce n’est qu’en décembre 2011 que McInerney plaide coupable, il est alors condamné à 21 ans de prison. Un fait qui chamboule énormément les mentalités aux États-Unis. Quoi de plus significatif qu’une telle chose se produise là-bas, où encore aujourd’hui certains droits fondamentaux ne sont pas respectés.
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Hugh Howey : Phare 23
9782330066321 Phare 23 | Acte Sud La solitude du gardien – Après l’immense succès de… Read more
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Michel Bernanos et La Montagne morte de la vie
Le sable, rouge lui aussi et fin comme de la poudre, signale un biome totalement inconnu, où le végétal côtoie le minéral à la façon d’un fervent son idole. Désorienté, démuni, le duo se détermine à s’enfoncer dans l’abondance verte pour rejoindre les montagnes, dans l’espoir d’y retrouver un environnement plus familier. Dans la succession des jours, le déplacement se ponctue d’inquiétantes découvertes : des plantes carnivores à la sève de sang, une bouche de sable mangeuse d’homme, le bruit lourd d’une respiration sous-terraine et surtout des sculptures anthropomorphes dignes d’un démiurge
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Sonder la nébuleuse houellebecquienne
9782851971876 Michel Houellebecq | Éditions de L’Herne Houellebecq en mosaïque Céline, Baudrillard, Camus, Blanchot, Kafka,… Read more