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Petites boîtes
Ce qu’elle en a pensé Yoko Ogawa aborde le délicat thème de la perte d’un… Read more
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Outresable de Hugh Howey
La plongée de Howey En 2013, un nouvel auteur de science-fiction a fait son apparition… Read more
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Le syndrome de l’autruche de George Marshall
Bien que la science soit sans équivoque sur le fait que « les émissions de gaz à effet de serre, attribuables pour l’essentiel à l’utilisation des combustibles fossiles et à la déforestation, ont considérablement réchauffé la température moyenne mondiale et continuent de le faire », il semblerait qu’une certaine proportion de sociétaires rejette au néant la validité des études scientifiques prouvant l’existence des changements climatiques. Dans Le syndrome de l’autruche, George Marshall tente d’évaluer le coût psychique d’une telle résistance aux discours écologiques en expliquant les fondements cognitifs du climato-scepticisme. L’essayiste vise à déterminer les failles psychologiques et les mécanismes universels cérébraux de défense qui légitiment le déni de la crise actuelle du système terrestre. Pour prendre les choses de plus loin, il s’agit pour George Marshall de comprendre comment les changements climatiques constituent un « défi ultime posé à notre capacité de donner un sens à ce qui nous entoure ».
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« The Expanse », la nouvelle star de la science-fiction
Dans le futur, il est possible, grâce au développement du transport spatial, de peupler le système solaire. Différentes colonies sont fondées : d’abord sur Mars, puis sur Cérès qui se trouve dans la ceinture d’astéroïdes entre Mars et Jupiter. Malgré toutes ces explorations, l’être humain est toujours seul dans le système solaire. Il n’y a pas de petits hommes verts sur Mars, ni de civilisations enfouies sous Jupiter. Mais l’homme étant l’homme, différentes factions se créent. La Terre et la planète Mars sont perpétuellement sur le pied de guerre, tandis que les Centuriens, et leur organisation politique, l’Alliance des Planètes Extérieures, sont perçus par les deux grandes puissances comme des terroristes. La tension monte lorsque le Canterbury, un vaisseau transportant de la glace vers Cérès, explose. La guerre est proche. Survivant de l’explosion, James Holden découvre que des scientifiques ont caché la présence d’une protomolécule extraterrestre et qu’ils s’apprêtent à la relâcher pour la tester sur les êtres humains. La survie de l’humanité est en jeu!
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Luis Montero Manglano et le roi Salomon
Comment un doctorant en histoire de l’art peut se retrouver au sein d’un corps d’enquêteurs secret chargé de rapatrier des trésors hispaniques qui ont été volés au cours des derniers siècles? Voilà les prémices pour l’excellent roman «La table du roi Salomon» de Luis Montero Manglano publié chez Actes Sud.
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Nous, d’Evgueni Zamiatine : le bonheur dans une prison de verre.
Nous est un roman exigeant. Entièrement écrit sous forme de notes par le personnage principal et narrateur de l’histoire, il n’est pas seulement une description d’un univers totalitaire cauchemardesque. L’auteur écrit aussi dans la plus pure tradition du classicisme russe : son style est une plongée d’une redoutable rigueur dans la psychologie d’un personnage qui n’a d’autre choix que de remettre en question l’entièreté de son monde, voire de son existence. Parce que D-503 est souvent bouleversé (après tout, il est façonné par l’État totalitaire!), il analyse ce qui lui arrive parfois comme étant des rêves, d’autres fois il semble incapable de terminer son idée tant il est sous le choc. Mais le lecteur ne peut manquer d’être fasciné par le voyage auquel il est convié, d’autant plus que l’imaginaire de Zamiatine a, avec une grande finesse, évité le piège ultime de la science-fiction classique : la caducité des technologies et des découvertes (on se rappelle, par exemple, ces Premiers Hommes dans la Lune de H.G. Wells).