Petites boîtes
Ce qu’elle en a pensé
Yoko Ogawa aborde le délicat thème de la perte d’un enfant dans son dernier roman, Petites boîtes, paru chez Actes Sud. La narratrice habite une école maternelle abandonnée de cette ville sans enfants, là où tout y est trop petit. Elle y garde des boîtes de verre remplies d’objets que les parents offrent à leurs enfants morts.
Au fil du roman elle est le témoin, à travers ses rencontres, d’étranges rituels qui me semblent vouloir toucher l’essence de l’infini. Prendre contact avec l’absence à travers ces objets précieusement rangés dans des boîtes de verre, entendre l’inaudible lors de concerts de soi à soi, déchiffrer l’illisible calligraphie de lettres d’amour apportées par cet homme qui ne s’exprime qu’en chantant. Avec sa poésie sombre mais jamais sinistre, ce roman est une découverte à lire…
Karina Laliberté