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Lovecraft : défense et illustration du genre fantastique
Lovecraft entretient un rapport spécifique avec l’œuvre littéraire. Les questions focales innervant l’essai nous font voir que Lovecraft se préoccupe de la subjectivité du lecteur. Le texte est vu comme un produit de son interaction avec le lecteur : « Une grande œuvre du genre ne doit être jugée que par l’émotion produite, son intensité. Peu importe la façon et la manière dont cette émotion est amenée. Il n’existe qu’un seul critère permettant de détecter le vrai conte d’horreur fantastique : le lecteur a-t-il oui ou non été excité, effrayé, bref bouleversé réellement et dans le vrai sens du terme? » Une œuvre comme celle de Melmoth de Robert Mathurin, rattachée à la période tardive du roman gothique, possède, par exemple, le pouvoir de susciter la panique chez le lecteur. De plus, notons que Lovecraft semble reconnaître la fécondité potentielle de l’approche freudienne en matière de lecture. L’importance qu’accorde l’auteur de Providence aux affects du texte (la fascination du texte en tant qu’il touche le lecteur) semble le rapprocher de Freud qui n’a jamais dédaigné nommer l’effet produit en lui par un livre.
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Lovecraft : la part sombre de la littérature
Le « héros » lovecraftien par excellence est un homme blanc, généralement cultivé, parfois scientifique, et souvent anonyme. Ses recherches l’amènent toujours à découvrir l’existence de formes de vie antédiluvienne, des cultes inconnus, des savoirs oubliés, des rituels de sorcellerie, etc. Ainsi, le fameux Cthulhu de la nouvelle éponyme (et qui a donné son nom à la cosmogonie lovecraftienne) est une créature venue des étoiles bien avant l’avènement de l’Homme. Son existence est révélée au personnage principal par la découverte de statuettes servant dans des cultes qui lui sont rendus par des peuplades considérées par l’auteur comme arriérées (des esquimaux du Groenland et des ruraux de la Louisiane).
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Bonne fête Bilbo!
Bilbo est un humanoïde de petite taille ayant les pieds poilus et appréciant la bonne chère, qui menait une vie paisible dans sa demeure à Cul-de-Sac. Le cours de sa vie fut complètement bouleversé lorsque le magicien Gandalf l’embarqua dans une aventure avec une bande de nains. Bilbo quitta Cul-de-Sac et la Comté, exploit pour un Hobbit, combattit des trolls, rencontra des elfes et vola le trésor d’un dragon. Durant son aventure, il prit possession d’un anneau dont il ignora tout, à part qu’il pouvait le rendre invisible, et sur lequel reposait l’avenir de son monde.
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Joseph Conrad au coeur des ténèbres
9782253167440 Joseph Conrad – Le cœur des ténèbres | LGF/Le livre de poche – « Marlow… Read more
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Maggie Nelson : «Autobiographie d’un procès»
Trente-cinq après le violent assassinat de Jane Mixer, en 1969, on leur annonce la réouverture de l’enquête, encore irrésolue. Étant donné les avancées technologiques sur l’analyse des empreintes génétiques, des preuves accablent un nouveau suspect, dont le crime présumé avait été imputé jusqu’à présent à un tueur en série assez publicisé à l’époque. Ainsi Une Partie rouge œuvre sous-titrée « Autobiographie d’un procès », retrace d’abord comment l’auteure et son entourage ont vécu ce procès et l’engouement qu’il suscite dans les médias.
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Réflexions sur le temps présent
Jacques Rancière aborde la démocratie sous l’angle de la représentation. Depuis les dernières décennies, le système représentatif n’a cessé de se renforcer et s’est gardé d’exprimer les vœux latents de la masse. C’est que le corps électoral ne représente pas le peuple, il s’est autonomisé sous l’enseigne des représentants légitimes, la « caste des professionnels du pouvoiri ». D’ailleurs, comme le précise le philosophe en analysant le mouvement des occupations et des places, la communauté est devenue avant tout un objet de désir.
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Dirty Sexy Valley d’Olivier Bruneau
À la lecture de Dirty Sexy Valley, on a l’impression que son auteur, Olivier Bruneau, a visionné les films d’horreur américains de l’âge d’or du slasher (début des années 1980) et les films dits eurothrash (particulièrement du cinéma italien des années 70 et 80) en prenant soigneusement des notes. Comme si cela ne suffisait pas, l’auteur profite de la liberté relative que lui donne l’écriture et multiplie les effets gores, les scènes de sexe et les séances de torture à un rythme qui laisse le lecteur pratiquement essoufflé.
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Luis Montero Manglano et le roi Salomon
Comment un doctorant en histoire de l’art peut se retrouver au sein d’un corps d’enquêteurs secret chargé de rapatrier des trésors hispaniques qui ont été volés au cours des derniers siècles? Voilà les prémices pour l’excellent roman «La table du roi Salomon» de Luis Montero Manglano publié chez Actes Sud.
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La dernière œuvre de Gombrowicz
9782743638696 Gombrowicz, Witold Cours de philosophie en six heures un quart Rivages – On attribue… Read more
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Soft City, Pushwagner
Il suffit de jeter un œil à l’œuvre de Pushwagner, le peintre (site officiel : www.pushwagner.no), pour comprendre que la seule et unique bande dessinée qu’il ait réalisée dans sa carrière, Soft City, sera une singulière expérience. Les quelques tableaux et illustrations qu’on y retrouve sont de glaciales représentations d’une violente déshumanisation causée par la bureaucratie et ses avatars (blocs d’appartements, armée, etc.). Soft City s’inscrit dans la même lignée thématique.