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« The Expanse », la nouvelle star de la science-fiction
Dans le futur, il est possible, grâce au développement du transport spatial, de peupler le système solaire. Différentes colonies sont fondées : d’abord sur Mars, puis sur Cérès qui se trouve dans la ceinture d’astéroïdes entre Mars et Jupiter. Malgré toutes ces explorations, l’être humain est toujours seul dans le système solaire. Il n’y a pas de petits hommes verts sur Mars, ni de civilisations enfouies sous Jupiter. Mais l’homme étant l’homme, différentes factions se créent. La Terre et la planète Mars sont perpétuellement sur le pied de guerre, tandis que les Centuriens, et leur organisation politique, l’Alliance des Planètes Extérieures, sont perçus par les deux grandes puissances comme des terroristes. La tension monte lorsque le Canterbury, un vaisseau transportant de la glace vers Cérès, explose. La guerre est proche. Survivant de l’explosion, James Holden découvre que des scientifiques ont caché la présence d’une protomolécule extraterrestre et qu’ils s’apprêtent à la relâcher pour la tester sur les êtres humains. La survie de l’humanité est en jeu!
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Nos suggestions estivales 2018
La saison estivale s’accompagne souvent de moments accordés à la lecture. Les lecteurs occasionnels en… Read more
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Commémorer Mai 68?
« [D]ans le miroir de l’Histoire, les individus n’ont pas d’autres recours que de s’observer, puis de se souveniri. » Sans désamorcer cette idée, l’anthologie présentée par Sophie Doudet nous rappelle que Mai 68 est avant tout une affaire de parole, une volonté de témoigner. En fait, Commémorer Mai 68? nous offre un aperçu du climat affectif de l’époque et trace un schéma d’expériences individuelles mobilisant des idées et des images, lesquelles sont légitimées, invalidées, justifiées, accusées ou fusionnées dans le creuset de la mémoire collective.
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« La Cantine de minuit » de Yaro Abe
Le scénario est bien simple. Dans un petit restaurant de Tokyo, le patron ouvre sa cantine de minuit à sept heures du matin. Au menu, le propriétaire, dont on ignore presque tout, n’a que quatre items : une soupe miso au porc, de la bière, du saké et du shôshû. Par contre, si le restaurateur possède les bons ingrédients, il va préparer tout ce que les clients désirent. Lorsque l’on pense à la cuisine et au manga, le premier réflexe de plusieurs est de penser à Jiro Taniguchi et à son manga Le gourmand solitaire. Tout comme dans ce classique, nous apprenons à connaître le Japon culinaire.
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Trente-cinq ans à jouer aux héros
Il est probablement difficile de nos jours de réaliser à quel point la collection Un livre dont vous êtes le héros chez Gallimard a été un véritable phénomène de librairie durant la première moitié des années 1980. Je me souviens encore très clairement du premier de ces livres-jeux que j’ai tenu entre mes mains: Le Seigneur de l’Ombre, le troisième tome d’une collection aujourd’hui épuisée, Dragon d’Or. La couverture sombre affublée d’un spectre armé d’une fauche, les illustrations intérieures à l’atmosphère fantomatique de Léo Hartas et cette intrigante “feuille d’aventure” sur laquelle on notait tous les détails de notre propre aventure avaient capté instantanément mon attention. Je ne le savais pas encore mais je venais de poser le pied sur une lande marquée d’un imaginaire foisonnant.
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« Little Heaven » de Nick Cutter
Le Mal est-il un principe qui habite chaque être humain, que nous le voulions ou non? Dans quelle mesure chacun d’entre nous doit-il composer avec une part plus ou moins obscure de son âme, de son esprit? Posé ainsi, le problème semble purement métaphysique, bien que, depuis Freud, la psychologie y ait son mot à dire. En 1898, Henry James posait en partie la question en donnant à sa fameuse histoire de fantôme ce « tour d’écrou supplémentaire » qui la rendait si délicieusement subversive. La narratrice rejetait sur la responsabilité d’anciens gardiens la personnalité malfaisante des deux enfants dont elle avait la garde; James avait eu le mérite de ne pas donner de réponses claires (d’autant plus que la santé mentale de la narratrice était pour le moins chancelante!).
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«Duel au soleil» de Manuel Marsol
Paru au Québec en avril, le titre Duel au soleil, de l’auteur et illustrateur espagnol Manuel Marsol, s’inscrit au catalogue jeunesse. Il suffit de se plonger dans les premières pages pour se laisser gagner. D’ailleurs, il est immédiatement devenu pour moi un coup de cœur. Il s’agit d’un véritable western. Tout y est : cowboy, indien, désert, chemin de fer, cheval, bison, serpent… C’est un livre où l’illustration se suffit pratiquement à elle-même, car il n’y a que très peu de texte. Plusieurs double-pages en sont tout simplement dénuées. Les quelques lignes qui parsèment le livre sont des dialogues entre les deux protagonistes, qui viennent rompre de façon humoristique la tension installée depuis le début.
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Au pays des choses dernières : le voyage d’Anna Blume de Paul Auster
L’intrigue du roman repose sur la quête d’Anna Blume, jeune fille de 19 ans qui part à la recherche de son frère William, envoyé plus tôt dans une ville lointaine en tant que journaliste et qui ne donne plus de signe de vie depuis des mois. Après un long voyage, lorsqu’elle parvient jusqu’à la ville en question, celle-ci ne ressemble en rien à ce qu’elle avait imaginé. Anna découvre un paysage de pierres et de ruines où règnent la violence, la misère et la mort. La ville l’emprisonne dans ses griffes et elle doit trouver le moyen d’y survivre. Ceci dit, le contexte apocalyptique est traité par Paul Auster avec originalité. Pas de surabondance d’événements destructeurs ni de combats démoniaques : l’auteur joue plutôt avec la précarité du monde et sa disparition – à l’origine, le roman porte le titre The Country of Last Things. Les objets disparaissent d’abord littéralement, puis c’est au tour des mots qui les désignaient de tomber dans l’oubli; la mémoire et le langage s’érodent eux aussi.
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« De l’influence en littérature » par André Gide
Composée au sortir du 19e siècle, De l’influence en littérature, constitue une esquisse tracée à gros traits sur la dynamique des influences, une idée-force qui a été creusée dans le Journal de Gide et qui apparaît en toile de fond de sa théorie du sujet : tandis que le moi se défait du jour passé et se réinvente tous les jours, les influences décentralisent le sujet et lui permettent d’accéder à une connaissance de soi. Prenant les airs d’une causerie, selon les mots de l’auteur des Faux-monnayeurs, De l’influence en littérature étend son champ d’analyse à l’ensemble des influences naturelles, humaines et littéraires.